Sur l’une des plus élégantes percées urbaines de Bruxelles, là où le square Ambiorix déploie ses frondaisons à la manière d’un jardin anglais, se dresse une façade qui défie toute mesure. Quatre mètres de largeur seulement, mais une telle profusion ornementale qu’elle semble contenir l’âme entière de la Belle Époque.
Quand l'Art nouveau atteint son paroxysme sur le square Ambiorix
C’est en 1903 que Gustave Strauven, enfant prodige de l’architecture bruxelloise à seulement 23 ans, signe ici l’un de ses chefs-d’œuvre les plus vertigineux. La Maison Saint-Cyr incarne l’« Art nouveau baroque » : une ivresse décorative où les briques polychromes composent une symphonie chromatique, où les ferronneries florales s’enroulent avec la sensualité d’une glycine.
Sa mise en vente a naturellement suscité l’enthousiasme des médias belges, de la RTBF à La Libre en passant par VRT NWS et Trends Tendances, tous saluant l’opportunité rare d’acquérir l’un des plus beaux témoignages de l’Art nouveau européen.
Une restauration en forme d'hommage
Entre 2008 et 2019, la demeure a fait l’objet d’une restauration tenant autant de la quête archéologique que de la déclaration d’amour. Le résultat : 436 mètres carrés où le patrimoine dialogue avec le confort contemporain sans jamais trahir l’esprit du lieu.
Franchir le seuil au bel-étage, c’est pénétrer dans un hall où la lumière joue avec les stucs et les boiseries comme dans un tableau de Fernand Khnopff. Le salon principal se dévoile, majestueux, porté par des hauteurs sous plafond qui donnent le vertige.
L'art de vivre à la verticale
Au premier étage, l’ancienne salle à manger a conservé la mémoire du salon chinois qu’elle fut jadis, ces fantaisies orientalistes si chères à l’époque. Elle communique aujourd’hui avec une cuisine où trône un fourneau La Cornue, cette pièce d’orfèvrerie culinaire française.
Le deuxième étage abrite une suite parentale généreuse de 40 mètres carrés, où chambre et salle de bain palatiale forment un refuge intime. Plus haut, deux chambres sous les combles possèdent chacune leur salle d’eau, incarnant cette élégance bruxelloise qui sait faire d’un espace contraint un écrin précieux.
Au quatrième étage, une pièce polyvalente s’ouvre sur une vaste terrasse panoramique. Face aux frondaisons du square Ambiorix, le regard embrasse l’un des plus beaux tableaux urbains d’Europe.
La lumière comme fil conducteur
Le véritable génie de cette maison réside dans sa verticalité lumineuse. La cage d’escalier sous verrière et les passerelles vitrées transforment la circulation en promenade aérienne. C’est une maison-puits de lumière, une maison-prisme où chaque niveau bénéficie d’une luminosité naturelle rare.
Le demi-sous-sol offre une cuisine secondaire et un espace polyvalent aux multiples possibilités : cave à vin, salle de cinéma, atelier d’artiste.
Un patrimoine vivant
Inscrite au patrimoine architectural bruxellois, la Maison Saint-Cyr n’est pas un musée figé. C’est une demeure qui respire, qui accueille la vie contemporaine tout en préservant son identité. Elle appartient à cette catégorie rare d’architectures qui, par leur force visionnaire, demeurent éternellement modernes.
Vivre ici, c’est habiter une œuvre d’art et écrire chaque jour un nouveau chapitre dans l’histoire de l’un des plus audacieux manifestes de l’Art nouveau européen. Un privilège rare, aujourd’hui proposé en exclusivité par Christie’s International Real Estate.

